Ma participation au concours Cosmetic Academy: baume Apetahi, soin protecteur et réparateur pour les mains au Monoï de Tahiti !
Et bien ça y est, c'est le grand jour!Après de longues heures passées à imaginer, formuler, synthétiser, mettre en forme, et emballer mon soin destiné au concours de la Cosmetic Academy, c'est maintenant la dernière ligne droite! Le jour où l'on peut enfin publier l'histoire de la création, le but du soin, et... la recette, forcément!
Le thème de cette année : le Monoï de Tahiti
Pour participer à ce concours, afin de savoir quel produit j'allais bien pouvoir synthétiser, et compte tenu du thème de cette année, je me suis posée la question cruciale (mais essentielle, forcément) :
« Qu’est-ce que représente vraiment le Monoï de Tahiti en Polynésie française? »
Et la réponse évidente que j'ai trouvée, c'est: "juste" 2000 ans de traditions et toute une culture de légendes pour le peuple de ce territoire d'outre mer...
Mais le monoï, c'est aussi l'huile de coprah, et la fleur de tiaré qui lui donnent naissance...
Tiaré... Légendes... Et ainsi est né le baume Apetahi.
L'histoire du baume Apetahi
Le tiaré tahiti (gardenia tahitensis) est cultivé dans tout l'archipel, car c'est lui qui, avec l'huile de coprah, donne au Monoï toutes ses propriétés bienfaisantes et son parfum enivrant. Mais il en existe bien d'autres espèces, moins connues... Comme le tiaré Apetahi.
Le tiaré Apetahi ne pousse qu'en un seul endroit de la Polynésie française, sur l'ile de Raiatea.
La légende raconte qu'Apetahi était une belle jeune femme, qui disparut alors qu'elle était à la recherche de son amour qu'elle croyait en danger dans les eaux profondes du lagon... Pour apercevoir sa barque, elle grimpa en haut d'une colline, mais éblouie par le soleil elle n'arriva jamais au sommet et chuta... L'homme de sa vie, desespéré, partit à sa recherche mais ne retrouva qu'une belle fleur blanche à l'endroit où elle disparut...
Intrigué par sa forme étrange qui faisait penser à une main ouverte, ses 5 pétales comme les 5 doigts de la main, il eu l'impression qu'elle se tendait délibérément vers lui. Et il lui sembla entendre la voix de sa tendre amie... La beauté de cette fleur lui rappelait celle d'Apetahi, et sont parfum avait la même douceur délicate. Il la ramena alors chez lui et en pris soin comme de son bien le plus précieux, lui donnant le nom de sa bien-aimée disparue: Apetahi...
Mais le charme de cette fleur rare fait aussi son malheur, et elle est en voie de disparition. La protéger devient essentiel, et en parler est le meilleur moyen de faire connaître au grand public sa rareté et le respect qu'il faut lui témoigner...
Quant à l'huile de Monoï, alors qu'en métropole elle est le produit de soin typique de l'été, en Polynésie et paradoxalement, c'est surtout lorsqu'il fait froid qu'elle est utilisée. Les plongeurs des lagons s'en servent en effet pour résister aux brusques changements de température des eaux profondes, tout en réparant grâce à elle leur peau et leurs cheveux exposés aux agressions du sel et aux morsures du vent.
J'ai donc essayé de mettre en valeur dans ma création à la fois cette propriété protectrice et réparatrice du monoï, mais aussi cette fleur emblématique qui lui donne toutes ses propriétés, le tiaré. Rendant hommage à la cousine du tiaré Tahiti, j'ai synthétisé un baume de soin pour les mains, aux 5 huiles précieuses comme les 5 doigts de la main, qui protégera et régénèrera la peau de cette partie du corps très exposée et souvent fragilisée... Et qui la rendra aussi douce et parfumée qu'une jolie fleur de tiaré... au Monoï !
La recette du baume Apetahi
Le baume reprend la légende d’Apetahi, en mettant en avant le rôle protecteur et réparateur du Monoï de Tahiti. C’est ainsi un soin régénérant et nourrissant spécialement conçu pour les mains et les ongles soumis à rude épreuve… Comme c’est le cas pour les pêcheurs de Polynésie française !
S’enduire de ce baume, c’est à la fois protéger des agressions extérieures la peau fragile des mains, tout en fortifiant les ongles. Aussi douces que la fleur de tiaré à 5 pétales dont s’inspire le nom du baume Apetahi, les mains seront également délicatement parfumées aux effluves de cette jolie fleur, dont l’une des espèces donne au Monoï ses propriétés légendaires.
La recette tourne autour de 5 huiles végétales précieuses (comme les 5 pétales du tiaré Apetahi) : coco odorante, avocat, amande douce, onagre et l’incontournable huile de tamanu. Elles ont été choisies pour leurs propriétés régénérantes, protectrices et réparatrices.
Comme base pour le soin, du Monoï bien sûr, mais aussi du beurre de karité et de la cire d’abeille, à laquelle j’ai ajouté de la glycérine. Ca, c’est pour la texture onctueuse, douce et pénétrante…
Des huiles essentielles aux propriétés bienfaisantes pour les mains et les ongles apportent à ce baume leurs propriétés bienfaitrices: citron, ylang-ylang, géranium rosat et petit grain bigaradier. (Elles accentuent par ailleurs le parfum fleuri du Monoï et ajoutent une note sucrée d’agrumes que je trouvais intéressante…)
Pour finir, afin de relever l’odeur envoutante de l'huile de Monoï, pourtant déjà très présente de par sa concentration dans le soin, j’ai utilisé quelques gouttes de fragrance à laquelle j’ai ajouté une touche d’absolue de vanille de Tahiti, mais aussi du benjoin, pour fixer le parfum.
Bilan: texture accomplie pour un Monoï de Tahiti version baume qui peut s'utiliser par toutes les températures, tous les temps, à chaque instant! Je pourrai comparer la sensation ressentie lorsqu'on l'applique à un baume de tigre, mais version soin de beauté, sans la sensation glaçon bien sûr, puisque le but n'est pas le même (mais avec l'odeur des îles en plus, forcément!)
Dès la première application (que je recommande le soir au coucher) les mains sont assouplie, les gerçures apaisées, et le lendemain vous vous réveillez avec des doigts de fée! ;-)
Le parfum est intense et très agréable ("ça sent trop bon!" m'a dit ma blonde-préférée-testeuse-attitrée-et-parfois-téméraire) C'est entre la tubéreuse et le Monoï, avec un fond vanillé très sensuel... On irait presque à s'en servir le soir pour s'en enduire tout le corps, histoire de ravir l'odorat de son Johnny perso... Mais oups, je m'égare là... ;-)
Le packaging
Pour le packaging, j’ai encore une fois (cf. ma participation de l’année dernière…) craqué sur un design un peu vintage et ai réadapté un dessin de pin-up-vahiné dans une étiquette qui sent bon les îles (enfin du moins, j’ai essayé…)
La jeune femme tente de voir au loin le bateau de son bien-aimé, et de ses mains délicates s’envolent des brassées de fleurs de tiaré…
J’espère qu’elle vous plaira autant qu’à moi !
Bon, ben voilà, quoi. C’est fait… Je croise à présent les doigts, et souhaite une bonne chance à toutes les participantes, qui ont bien dû se régaler comme moi avec cette superbe huile de Monoï ! Merci encore de cette belle opportunité, et de nous faire rêver un peu à ces paysages paradisiaques !
Baume Apetahi
Soin réparateur et protecteur pour les mains au Monoï de Tahiti
Faire fondre au bain-marie, ensemble:
10% de cire d'abeille
15% de beurre de karité
25% de Monoï de Tahiti
Quand le mélange est encore tiède, afin de la faire fondre si elle s'est solidifiée, incorporer:
20% huile de coco odorante
puis ajouter :
5% d'huile d'onagre
5% d'huile d'avocat
5% d'huile d'amande douce
et 1% d'huile de tamanu
Bien mélanger, et laisser revenir tranquillement à température ambiante.
Avant que le mélange ne soit figé, ajouter 10% de glycérine,
...puis 1% d'huiles essentielles à part égales (ylang-ylang, géranium, petit-grain bigarade, citron)
...1% de fragrance "Monoï" et 1% d'absolue de vanille... de Tahiti! (pour renforcer le parfum déjà bien présent grâce au Monoï lui-même et à l'huile de coco odorante).
pour la douceur, apportez une touche de poudre de soie (0,5%), un peu de vitamine E (0,5%) pour une conservation optimum, et pour la couleur: une touche de mica oranger (une pointe de couteau) !
Et voilà!
Y'a plus qu'à croiser tous les doigts... de mes mains parfumées au Monoï! ;-)